Acteur clé de l’assistance en eau, hygiène et assainissement en faveur des réfugiés centrafricains et des communautés hôtes de la République Démocratique du Congo, ACTED contribue à la construction de latrines durables des centres de santé et centres d’isolement COVID-19 dans le camp de Inke, sur le territoire de Gbadolite.
Célébrant la journée mondiale des toilettes en ce 19 novembre, ACTED met en place des latrines durables ainsi qu’un partage d’information et de bonnes pratiques sanitaires au sein des communautés vulnérables.
Soutenue par l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) depuis le début de l’année 2021, et collaborant avec Actions et Interventions pour le Développement et l’Encadrement Social (AIDES), ACTED travaille sur l’amélioration des conditions d’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement pour la protection sanitaire des communautés contre les microbes et les maladies au Nord Ubangi.
Depuis Août 2021, le Nord Ubangi en République démocratique du Congo, a connu un afflux de 134,243 déplacés, selon le rapport d’OCHA sur le mouvement des réfugiés. Ce surpeuplement a causé une dégradation encore plus importante des centres de santé et des centres d’isolement de Covid-19. Suite au manque d’entretien et d’hygiène régulier, cette situation a conduit à la propagation de maladies infectieuses au sein des communautés.
Le camp Inke, recevant 18 578 réfugiés centrafricains sur le territoire de Gbadolite, contient des centres de santé et des centres d’isolement covid-19 datant de plusieurs années, sans la moindre réfection.
En analysant les conditions de vie des réfugiés dans le camp Inke, le rapport d’enquête d’ACTED a relevé que le camp souffre d’un manque de suivi régulier des normes d’hygiène et d’assainissement. Les installations sanitaires des centres de santé et d’isolement COVID-19 sont particulièrement touchées, à la fois par négligence et du fait de l’usure des bâtiments ainsi que du matériel. L’état des installations a également incité la communauté à se tourner vers des pratiques néfastes telles que la défécation à l’air libre. ACTED a décidé de favoriser l’utilisation des latrines durables pour assurer un environnement sain à la communauté. Ces latrines permettent aussi de réduire le risque de maladies hydriques (diarrhées, vers, choléra, fièvres typhoïdes).
Au cours du mois d’octobre ACTED s’est lancée dans les travaux d’implémentation et d’excavation des fosses, c’est-à-dire la mise en place des fosses à toilette pour y placer des latrines durables et bénéfiques pour la communauté.
En parallèle des travaux, ACTED et les participants du projet ont constitué un groupe de promoteurs d’hygiène désignés pour diffuser au sein des communautés les bonnes pratiques d’hygiène. Cela a également permis de lutter contre la COVID-19 et autres maladies. La distribution de dépliants en différentes langues (en Sango, Français et en Lingala) a été prévue pour la compréhension de tous les ménages.
Chaque semaine, les promoteurs distribuent des dépliants de sensibilisation à la communauté et en collaboration avec les leaders communautaires, les crieurs publics diffusent par mégaphone des messages chaque matin de 4h30 à 6h30 et le soir de 17h30 à 19h30 aux communautés participantes du projet.