Depuis novembre 2023 les combats se sont intensifiés dans la province du Nord Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo entre les forces gouvernementales (FARDC) et les combattants du mouvement du 23 mars (M23). Cette nouvelle vague de violence a entrainé le déplacement de plus d’un million de personnes aggravant la situation humanitaire déjà catastrophique dans l’Est du pays.
Ces déplacements massifs de populations, touchant majoritairement des femmes, enfants et personnes âgées, plongent dans une grande vulnérabilité les personnes déplacées et les communautés d’accueil. L’accès aux besoins essentiels en nourriture, eau, santé, éducation, abris et protection est entravé par cette intensification du conflit.
Cependant ce conflit n’impacte pas seulement la province du Nord Kivu. En effet au mois d’octobre 2023, le Sud-Kivu dénombrait plus de 40 000 personnes déplacées internes ayant fui les combats, principalement vers son territoire de Kalehe . Pour le seul mois de janvier 2024, ce sont 45 000 nouveaux déplacés qui sont arrivés dans ce territoire. Pour répondre à la crise, les équipes de réponse rapide d’Acted, présentes au Sud Kivu depuis 2003, se sont déployées sur le terrain dès le 15 janvier 2024 pour mener une série d’évaluation à travers des enquêtes d’évaluation des besoins multisectoriels afin de faire la sélection des bénéficiaires.
Ces évaluations permettent à Acted d’identifier l’aide la plus adaptée à apporter aux populations déplacées et communautés hôtes affectées par le conflit. Acted accorde également une attention particulière aux besoins des communautés hôtes, dont beaucoup deviennent des familles d’accueil pour les personnes déplacées, ce qui exerce une pression supplémentaire sur leurs ressources matérielles et financières.
A la suite de ces enquêtes, Acted, grâce au soutien du Bureau for Humanitarian Action (BHA), prévoit d’apporter dans les prochaines semaines une réponse rapide multi-sectorielle pour couvrir les besoins vitaux en nourriture, en eau, en articles d’hygiènes et en articles ménagers essentiels de 5 000 ménages (soit environ 30 000 personnes). Chaque ménage sélectionné se verra recevoir un transfert monétaire accompagné de kits en nature dont des kits d’hygiène menstruelle pour l’hygiène des adolescentes et des femmes.