Le Liban subit directement l’impact du changement climatique, avec des conditions météorologiques extrêmes et des hivers rudes difficiles à supporter pour les réfugiés syriens et les communautés libanaises vulnérables, notamment les quelque 30% de la population vivant dans des abris précaires ou inachevés.
En parallèle de cette situation difficile, le Liban fait face à une grave crise énergétique préexistante à la crise syrienne. Déjà en 2009, la demande en énergie au Liban s’élevait à 15 000 GWh, alors que la production énergétique et l’achat d’énergie ne dépassaient pas les 11 522 GWh. La pression démographique liée à l’afflux de réfugiés dans le pays a donné lieu à un important déficit énergétique, avec des impacts conséquents sur les populations vulnérables et la croissance des entreprises dans le pays, où la vétusté des équipements et infrastructures de production électrique est à l’origine de la baisse constante de performance dans le secteur de l’électricité.
Face à ces enjeux, ACTED a intégré une composante solaire à son approche par quartiers actuellement mise en œuvre dans les banlieues sud de Beyrouth grâce au financement du Service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile, avec l’installation jusque-là de 12 systèmes d’éclairage à énergie solaire dans les localités de Saint Simon et Mazar.
ACTED développe actuellement des projets de promotion de l’énergie solaire au niveau national, du soutien à la planification en matière d’énergies renouvelables au niveau des communes à la réalisation de projets d’éclairage public à l’énergie solaire, en passant par l’installation de panneaux solaires photovoltaïques dans des institutions publiques et un soutien à la diffusion d’information et à la promotion de l’énergie solaire auprès des consommateurs. ACTED explore également de nouvelles opportunités comme la formation à l’installation de panneaux solaires ou le soutien au développement d’entreprises de la filière solaire.
Ces actions visent non seulement à créer des opportunités d’emploi durables au Liban, mais aussi à atteindre les objectifs du pays en matière de réduction des émissions de CO2 conformément à l’Accord de Paris sur le climat.