Le 17 et 19 avril dernier, le village de Blatoungour, dans la commune de Bosso, a subi deux attaques répétées de Boko Haram. Le bilan de ces attaques est de 13 morts au sein des populations locales, et la totalité du bétail a été emportée. 322 ménages se sont alors déplacés sur près de 50 kilomètres vers le site de Mambio, dans la commune de Kablewa, afin de fuir les violences quotidiennes et de rejoindre une partie de leur communauté ayant fui depuis janvier 2017 pour trouver refuge à Mambio. Ces personnes déplacées ont pour la plupart laissé derrière elles le peu qu’elles possédaient. Elles sont sans abris, avec, pour les moins démunis, quelques vieux ustensiles et des réserves alimentaires pour quelques jours à peine. En l’absence d’accès à l’eau ou à des latrines sur le site, la défécation à l’air libre est pratiquée aux alentours, aggravant les conditions sanitaires et les risques d’épidémie.
Les équipes du projet ACTED RRM (Mécanisme de Réponse d’urgence) se sont mobilisées en quelques jours pour venir en aide à ces populations déplacées : en réalisant dans les 48h une évaluation multisectorielle sur leur vulnérabilité en termes d’abris, de biens non-alimentaires, de sécurité alimentaire, de protection, de santé et d’éducation, et en apportant, en lien avec les besoins identifiés, une réponse d’urgence et immédiate en abris et biens non-alimentaires, et prochainement en hygiène et assainissement ainsi qu’en sécurité alimentaire.
Grâce au soutien du département de Protection Civile et Opérations d’Aide Humanitaire Européennes de la Commission Européenne (ECHO), les équipes d’ACTED RRM ont distribué en quatre jours et à 322 ménages nouvellement déplacés et 35 ménages déplacés depuis janvier :
Nous avons fui Blatoungour. Boko Haram a tué nos enfants et enlevé notre bétail. Nous n’avons plus la force de rester là-bas. Nous sommes venus ici pour notre sécurité.
Cet article couvre les activités d’aide humanitaire mises en œuvre avec l’aide financière de l’Union européenne. Les opinions exprimées ici ne devraient pas être prises pour refléter l’opinion officielle de l’Union européenne et la Commission européenne n’est pas responsable de l’utilisation éventuelle des informations qu’elle contient.