Au sud-ouest du Niger, la région de Tillabéri n’a pas échappé à la pandémie de Covid-19. Dans un contexte d’insécurité grandissante, à l’origine de nombreux déplacements de population, le Covid-19 a notamment contribué à limiter l’accès aux moyens de subsistance des populations déjà vulnérables.
Pour faire face à cette situation, ACTED s’est mobilisée en urgence entre juin 2020 et février 2021 afin d’apporter une assistance aux déplacés internes des sites de Ouallam, Ayerou et Banibangou. Cette intervention a pu être réalisée grâce au soutien financier du Centre de Crise et de Soutien du Ministère français des Affaires Etrangères.
Contre le virus, l’accès à l’eau et aux moyens d’existence
La garantie d’un accès à l’eau est un élément essentiel de la prévention des maladies et des épidémies. C’est pourquoi ACTED a conduit des travaux de réhabilitation des infrastructures d’approvisionnement pour améliorer les conditions d’accès et de disponibilité en eau potable.
Au total 6 points d’eau ont été réhabilités sur les différents sites d’accueil des personnes déplacées. Dans le souci de mieux gérer la pérennité des installations ouvrages hydrauliques, ACTED a formé plusieurs personnes réunies en comités. Ces Comités de Gestion des points d’eau ont également été équipés en outils de maintenance pour que les communautés puissent réaliser l’entretien des points d’eau par elles-mêmes.
Pour freiner l’avancée de la pandémie et rendre possible l’application des gestes barrières, ACTED a également distribué 195 « kits de lavage de mains » composés d’articles essentiels comme du savon, une bouilloire, un sceau et un dépliant expliquant les gestes barrières et 1 075 « kits Covid-19 » à autant de ménages. Pour pérenniser et disséminer ces bonnes pratiques, ACTED a formé des relais communautaires qui continueront les sensibilisations au-delà de la période du projet au sein de leur communauté.
L’application des gestes barrières implique de disposer d’un minimum de ressources pour accéder aux articles de protection. ACTED a pour cela mis en place des activités dites génératrices de revenus, pour fabriquer des masques et savons. Cette action permet à la fois de renforcer l’autonomisation des bénéficiaires mais aussi rendre disponible et à moindre coût les produits de protections.
Avec la persistance de la pandémie au sud-ouest du Niger, ce projet a permis de renforcer la capacité d’adaptation des populations à la situation d’urgence sanitaire.
