République Démocratique du Congo Journée mondiale

Journée mondiale des réfugiés : En RDC, l’accueil des réfugiés passe par l’autonomisation

La République Démocratique du Congo a la particularité d’être à la fois une terre de départ et terre d’accueil pour des milliers de réfugiés. En effet les conflits intercommunautaires et la présence de groupes armés ont entrainé des milliers déplacements internes et des départs vers les pays limitrophe comme le Rwanda depuis plus de 25 ans.

Depuis 2013, la République Centrafricaine est confrontée à des épisodes de violences à l’approche des élections législatives. Celles de décembre 2020 ont eu pour conséquence l’arrivée de plus de 92 000 réfugiés dans les provinces du Nord de la RDC (Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Bas-Uélé). Ces derniers ont été accueillis au sein même des communautés locales et le plus souvent dans des familles d’accueil aux moyens et ressources limités.

Instaurée le 20 juin 2001 par l’ONU, à l’occasion des 50 ans de l’adoption de la Convention du 28 juillet 1951, la journée mondiale des réfugiés est l’occasion de saluer la mémoire de ces millions de réfugiés et déplacés de par le monde, forcés de quitter leur pays souvent au péril de leur vie.

Depuis avril 2021, le HCR a entrepris la relocalisation des réfugiés sur deux sites de la localité de Modale en République Démocratique du Congo. Cette opération a pour but d’éloigner les réfugiés de la frontière pour les protéger. Cette zone est perméable aux incursions des groupes armés en provenance de la Centrafrique. L’accueil des réfugiés est organisé de sorte à encourager leur autonomie en leur donnant les moyens de leur propre résilience.

Les comités de gestion des points d’eau : entre autonomie et durabilité

Les comités de gestion des points d’eau ont été mis en place par ACTED au sein des communautés. Ils ont pour but l’entretien des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Leur rôle est essentiel dans la transmission de l’information sur l’état des points d’eau. Les membres sont élus selon un processus démocratique qui inclut toutes les personnes qui utilisent ces points d’eau : femmes, hommes et enfants.

Cette approche originale et participative, permet aux bénéficiaires de jouer un rôle dans leur résilience mais également de sensibiliser l’ensemble d’une communauté de réfugiés à la bonne gestion des ressources. En formant les communautés cela permet également de gagner en autonomie et d’assurer une gestion pérenne des points d’eau et autres infrastructures.

ACTED prend activement part au processus de relocalisation en opérant dans le domaine de l’eau, l’hygiène et l’assainissement sur les sites de la localité de Modale. 71 blocs sanitaires ont été achevés et 26 sont en cours de réalisation sur les 200 prévus

ACTED s’est engagé dans des travaux d’accès à l’eau sur les sites de transit et d’opportunités de la localité de Modale d’pouvant accueillir jusqu’à 10 000 personnes. Les personnes vivant dans les sites de transit ont vocation à être relocalisées sur les sites d’opportunités, qui visent à accueillir les réfugiés sur un temps plus long.

Les travaux ont permis de mettre à disposition 4 points d’eau fonctionnels, à terme il y en aura 8 pour garantir un accès aux services de base en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement.

L’approche participative des comités de gestion des points d’eau, propose une perception nouvelle du réfugié. Ce dernier peut avoir un pouvoir décisionnel et des responsabilités au sein de sa communauté pendant le temps de son exil.