13 septembre 2018
Les IONG travaillant au Yémen sont extrêmement préoccupées par la nouvelle escalade de l'offensive sur Hodeidah et la fermeture de routes clés entre la ville de Hodeidah et le nord et l'est du pays. La catastrophe humanitaire qui se déroule à Al-Durayhimi et dans le sud du gouvernorat de Hodeidah s'étendra probablement au reste du gouvernorat et déclenchera une nouvelle vague de déplacements internes. Près de 470 000 personnes ont déjà fui Hodeidah depuis juin, craignant pour leur vie au milieu des frappes aériennes et des combats sur le terrain.
Audrey Crawford, directrice nationale de la RDC au Yémen, déclare : » Nous sommes également préoccupés par la fermeture probable du port d’Hodeidah, par lequel 70% des fournitures sont expédiées. Avec des taux élevés de malnutrition et de maladies, le port est une bouée de sauvetage vitale pour des millions de Yéménites qui dépendent de l’aide. »
« Compte tenu de la crise monétaire et de l’augmentation rapide des prix, même pour les denrées alimentaires les plus élémentaires, la fermeture du port, ainsi que des voies de transport entre Hodeidah et d’autres parties du pays, aurait un impact dévastateur sur les 17,8 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire au Yémen « , déclare Ephraim Palmero, directeur national de l’ADRA au Yémen. « Cela pourrait entraîner une famine généralisée. »
Nous exhortons toutes les parties au conflit à cesser immédiatement les combats à Hodeidah et dans les environs et à se réunir pour des consultations sous la direction de Martin Griffiths de l’UNSE. Il n’y a pas de solution militaire à cette guerre ; le premier pas vers une solution politique au conflit doit être fait maintenant pour protéger la population du Yémen. Les combats et la violence ont des conséquences humanitaires dévastatrices : déplacement, maladie, faim et mort, les enfants étant parmi les plus vulnérables à tout cela. Le peuple yéménite ne peut plus attendre la paix.