Dans 11 villages de la province du Lac au Tchad, les populations ont un meilleur accès aux soins suite à la réhabilitation de leur centre de santé.
Le faible niveau de développement de la province du Lac empêche les communautés locales d’accéder à des infrastructures sanitaires fonctionnelles, et notamment à des centres de santé pouvant les accueillir dans des conditions acceptables. Avec le soutien du Centre de Crise et de Soutien (CDCS), ACTED a pu réhabiliter 11 centres de santé dans le département du Wayi.
Avant les réhabilitations, les conditions de travail étaient très difficiles pour nous (…). Les travaux et les donations matériels changeront les conditions de travail et c’est un atout favorable et durable qui nous permet de bien nous occuper de nos patients aujourd’hui et dans le futur.
Près de 2 millions de personnes sont touchés au Tchad par des problèmes diverses d’accès aux soins de santé. Les défis économiques auxquels le pays fait face depuis 2016 et la chute des prix du pétrole ont limité les fonds dédiés à l’amélioration des structures sanitaires dans le pays.
La province du Lac, qui est régulièrement exposée à des chocs sécuritaires et climatiques qui exacerbent la vulnérabilité des communautés, en est un exemple révélateur. Avec 1 médecin pour 53 714 habitants, l’accès aux soins est problématique et les centres de santé manquent souvent de moyens humains et matériels pour pouvoir prendre en charge les patients de manière adéquate.
Après une évaluation rapide des besoins dans 11 centres de santé du département du Wayi, ACTED a pu débuter son programme de réhabilitation. Les besoins étaient importants : manque d’espace d’attente pour les patients, absence de latrines fonctionnelles et de points d’eau dans certains centres, manque de matériels de base (chaises, tables, lits de consultation) et d’équipements pour nettoyer les locaux.
Les centres ont ensuite été dotées des équipements nécessaires à la poursuite de leurs activités. 119 personnes vivant dans les villages ont été rémunérées pour participer aux travaux, et 19 d’entre elles ont participé à une formation sur les métiers du bâtiment. L’objectif est de placer les communautés au cœur de l’activité, tout en permettant aux bénéficiaires de répondre à leurs besoins au cours du projet.
Cette formation m’a aidé à connaître beaucoup de choses que j’ignorais sur les métiers du bâtiment. Je mettrai en pratique les connaissances acquises au cours de ce projet pour continuer à travailler dans ce domaine. L’argent reçu à travers les activités de réhabilitation m’a permis à subvenir aux besoins de ma famille, d’assurer leur alimentation et de payer des frais de santé.
L’appui apporté a permis de renforcer la capacité de centres de santé qui couvrent environ 99 000 personnes. Malgré des défis persistants, notamment au niveau de l’accessibilité aux médicaments et du manque de personnels qualifiés, les travaux réalisés par les populations des villages concernés constituent la première étape vers un accès facilité à un service public fondamental. L’appui en argent liquide a également permis de subvenir aux besoins de santé et alimentaires des familles, en prévision de la prochaine période de soudure.