À l’occasion de la journée nationale de la femme nigérienne le 13 mai, les équipes d’ACTED au Niger ont souhaité mettre en avant les femmes travaillant au sein des programmes d’ACTED et de REACH dans le pays. Khadidia, Ramatou et Habibatou nous racontent leurs parcours professionnels et leurs ressentis vis-à-vis de leur travail.
Je veux montrer à quel point il faut faire confiance aux femmes.
Habibatou a débuté son travail chez REACH Niger en 2014 en tant qu’assistante système d’information géographique et est aujourd’hui responsable. Auparavant, elle a été consultante indépendante, agent cartographe et formatrice des agents de métrage des terres.
Ramatou travaille depuis 2013 pour ACTED Niger et est actuellement assistante « moyens d’existence » dans le camp de réfugiés d’Ayorou. Animatrice de formation, elle a travaillé au sein de plusieurs projets de mobilisation communautaire au Niger avant de rejoindre ACTED.
Khadidia est une nouvelle arrivée au sein de l’équipe ACTED : elle est assistante WASH dans le camp de réfugiés d’Abala depuis février 2018. À la sortie de son école d’ingénieur, elle a effectué de nombreux stages qui lui ont permis de se qualifier sur les questions de traitement et d’analyse de l’eau.
Ramatou accompagne des réfugiés dans la création de micro-entreprises. Elle explique qu’elle a toujours souhaité « aider les personnes démunies pour pouvoir contribuer à réduire leur pauvreté ».
Khadidia se charge de la sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène ainsi que du suivi de la construction de latrines communautaires dans deux écoles. Ce qui lui plaît et la motive dans son travail ?
Sur chaque terrain, il y a un défi à relever, il faut innover.
Habibatou est passionnée par la gestion de l’information humanitaire et par son environnement de travail multiculturel qui est, pour elle, « une immense source d’apprentissage pour les uns et les autres ».
Le travail chez ACTED implique une proximité directe avec le terrain et donc, pour Khadidia et Ramatou, la vie en communauté à proximité des camps de réfugiés. Elles trouvent parfois difficile de partager leur logement avec seulement des hommes, car « dans la société nigérienne, une femme ne peut pas vivre avec un homme avec qui elle n’est pas mariée ».
Mais malgré ces contraintes sociétales, elles continuent à s’engager dans leur travail pour aider les plus vulnérables. Aucune des trois femmes ne relève de discriminations de genre au sein d’ACTED/REACH. Pour elles, le fait d’être femmes n’a pas constitué un obstacle à la réalisation de leur travail. En témoignent les paroles d’Habibatou :
Je ne vois même pas la différence entre hommes et femmes ici à ACTED, car on est traité de la même façon.