La vie reprend doucement son cours à Hawiga, en Irak, depuis la reprise du district des mains de DAESH. ACTED vient en aide aux populations retournées et à celles qui sont restées dans la région en prévision de l’hiver, particulièrement rude dans le nord de l'Irak.
Des gouttelettes de pluie ruissellent le long des bâches avant de disparaître dans les flaques d’eau qui parsèment le sol. Des hommes de la région, les traits tirés par le froid, tressautent devant une pile de matelas aux motifs fleuris pour essayer de se réchauffer.
À Hawiga, dans le gouvernorat de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, les équipes d’ACTED ont lancé une distribution de biens essentiels, une distribution longuement attendue des populations de la région déplacées par le conflit.
DAESH a pris le contrôle du district d’Hawiga en 2014. Jusqu’en octobre 2017, les acteurs humanitaires n’ont pas eu accès à la région. La région est maintenant à nouveau sous contrôle du gouvernement irakien. Mais le conflit a détruit les principales infrastructures et accablé les habitants, qu’ils soient restés pendant l’occupation par DAESH ou revenus ensuite, les empêchant d’envisager une reconstruction durable de leur communauté.
En décembre 2018, les équipes d’ACTED ont réussi à livrer des biens de première nécessité à 500 familles d’Abassi, malgré les difficultés d’accès et les conditions météorologiques difficiles. Au vu des dégâts subis par les habitations, ACTED a également fourni des kits d’étanchéité afin que les familles puissent imperméabiliser leurs maisons pour passer l’hiver.
Seul acteur humanitaire à avoir accès à certaines communautés du district d’Hawiga, ACTED travaille avec le soutien de Shelterbox pour aider ces populations au retour en toute sécurité et dans des conditions dignes.
251 808 personnes seraient retournées dans le gouvernorat de Kirkouk au 31 janvier 2018. Parmi elles, beaucoup ont retrouvé leurs maisons pillées et endommagées. Environ 70% des maisons du district d’Hawiga ont été pillées. Sans économies, sans accès aux marchés, et dans des conditions de vie inadéquates, ces familles font ce qu’elles peuvent pour braver la chute des températures.