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Résilience : distributions d’argent en espèces à Sool et Sanaag

4,6 millions de personnes ont encore besoin d'une aide humanitaire WASH en Somalie en 2021, dont 2,5 millions ont un besoin urgent de services d'eau et d'assainissement. La mauvaise performance des pluies de courte durée a provoqué des pénuries d'eau dans les régions de Sool et de Sanaag, entraînant le déplacement des communautés pastorales.

Un grand nombre d’enfants, de femmes et de personnes âgées n’ont quasiment aucun accès à l’eau potable et sont exposés à la violence liée au genre notamment. Cette population qualifiée de vulnérable a également un taux de morbidité et une mortalité élevés dues aux épidémies de maladies hydriques liées en particulier à la consommation d’eau non potable. De nombreux ménages n’ont pas accès à des installations sanitaires adéquates, ce qui entraîne une défécation à l’air libre fréquente. La sécurité des personnes, en particulier des femmes et des enfants, pour accéder aux latrines et aux points d’eau, reste une préoccupation majeure et un risque sérieux d’exposition à la violence.

La région a été confrontée à des situations humanitaires complexes et fluctuantes (sécheresses, expulsions et conflits qui en ont résulté) et à l’apparition de la pandémie de COVID-19 qui a entraîné le déplacement de personnes dans diverses régions du pays.

Aisha Ahmed, une bergère de longue date possédant des troupeaux de chameaux et de bovins dans la région de Sanaag, a été sévèrement touchée par la fameuse sécheresse « SIMA », qui a décimé l’élevage de sa famille en 2015.

Soutenir les communautés pastorales

Dans la famille d’Aisha Ahmed, c’est le père qui travaille et subvient aux besoins de la famille. Il travaillait au marché de Badhan où il promenait sa brouette pour porter les charges en grandes quantités des clients. Il a été licencié après les différentes crises économiques engendrées par la sécheresse et le COVID-19.

Aisha Ahmed raconte : « Avant notre famille était prospère, mon mari travaillait beaucoup car les gens faisaient des courses et avaient des charges à transporter, il gagnait en moyenne 5 USD .

Malheureusement, la sécheresse et le COVID-19 ont eu raison des sources de revenus principales des habitants comme le bétail et les entreprises ont aussi été fortement touchées.

Aisha Ahmed

Mon mari ne pouvait plus soutenir sa famille, il peinait à gagner 1 USD par jour en raison de la fermeture totale des entreprises et de la baisse du pouvoir d’achat.

Avant l’intervention d’ACTED, ma famille devait survivre en mangeant moins, en préparant les repas pour les enfants de moins de dix ans, en cherchant de la nourriture auprès des voisins et des proches, ce qui portait un coup à notre dignité, et provoquait parfois une double gêne car ils n’étaient pas non plus en mesure de nous aider.

Après avoir participé aux activités de travail rémunéré d’ACTED, les participants ont achevé la réhabilitation de diverses infrastructures telles que des routes, des fosses à ordures et des digues de rivière.

L’intervention de distribution d’argent en espèces nous a donné la satisfaction d’avoir amélioré nos conditions de vie. La famille a a pu profiter des nouvelles infrastructures tout comme le reste de la communauté.

Au cours de ce projet intégré USAID-BHA, des activités de relance économique et de système de marché ont été mises en œuvre à Harkadera, ciblant 490 foyers bénéficiaires.