Aux Philippines, le typhon Nock-ten (« Nina » aux Philippines) a troublé les célébrations de Noël en s’abattant sur la région de Bicol le 25 décembre. Le typhon de catégorie 4 a touché l’archipel des Philippines au niveau de la province insulaire de Catanduanes, à l’est du pays, avant d’évoluer vers la capitale, Manille.
Avec des vents soufflant à 235 km/h et des rafales de 285km/h, Nock-ten a causé des dégâts terribles sur son passage, affectant plus de 2,1 millions de personnes dans quatre régions. Plus d’1,7 million de personnes ont été évacuées en prévision du passage de Nock-ten. Au 2 janvier 2017, près de 33 000 personnes étaient encore déplacées.
Le typhon a d’abord frappé la province de Catanduanes puis celle de Camarines Sur, situées à l’est de la région de Bicol, affectant plus de 2,1 millions de personnes, dans deux provinces particulièrement vulnérables, avec un tiers environ de la population vivant sous le seuil de pauvreté.
Deux semaines à peine après le typhon, et au regard des derniers rapports du National Disaster Risk Reduction and Management Council (NDRRMC) et de l’évaluation conduite par ACTED, les dégâts sont alarmants. Les résultats préliminaires et encore parcellaires révèlent que près de 300 000 maisons ont été partiellement ou totalement détruites, dont plus de 60% dans les provinces de Camarines Sur et de Catanduanes. La première priorité de la réponse d’urgence est donc de distribuer des kits de reconstruction d’abris pour permettre aux populations touchées de retrouver un toit.
En outre, le typhon a eu un impact considérable sur les ressources de la population, notamment dans la province de Catanduanes où la grande majorité des familles vivent de l’agriculture, principalement de la fibre d’abaca (un type de banane), qui pousse en six mois. Malheureusement, la quasi-totalité des champs d’abaca ont été détruits, et une à deux années seront nécessaires pour envisager de nouvelles récoltes. Si les autorités ont commencé à répondre aux besoins alimentaires immédiats des familles, il est également nécessaire de les aider à retrouver un revenu, en organisant des activités d’argent contre travail, qui permettront entre autres de déblayer et nettoyer les champs dévastés par le typhon.
De très nombreuses infrastructures, notamment sanitaires, ont été détruites. Des infrastructures d’accès à l’eau sont actuellement inutilisables, et les ménages des régions affectées n’ont par conséquent pas accès à de l’eau propre et saine. Le manque critique d’installations sanitaires augmente en outre les risques de maladies d’origine hydrique.