Ce programme permet de mettre en place une réponse flexible et à long terme pour répondre aux besoins des populations déplacées, avec une
modalité de financement pluriannuelle qui, par rapport à la modalité annuelle habituelle, rend le financement plus prévisible et donc une réponse
plus efficace, avec une «approche par étapes». Au cours de la phase 1 (mise en place), nous procédons à l’enregistrement des familles, à la planification, l’aménagement, l’entretien et l’amélioration des sites, et nous soutenons les structures de gouvernance, les groupes communautaires et les mécanismes de plaintes et de retour d’information. Au cours de la phase 2 (renforcement), nous renforçons la capacité des autorités locales et des partenaires à fournir des services et nous réduisons l’aide à l’entretien des sites, tout en renforçant l’appropriation communautaire. Enfin, la phase 3 met en relation les communautés touchées et les acteurs du développement, avec une approche centrée sur la formation, le mentorat et l’accompagnement des autorités locales ou des partenaires locaux pour assurer le transfert des activités.
L’approche innovante de ce programme permet une plus grande flexibilité de notre action humanitaire pour assurer une réponse aux besoins fondamentaux, et soutenir la gouvernance communautaire et les autorités locales afin qu’elles puissent prendre en main les sites d’hébergement et les camps de manière indépendante. Le financement pluriannuel permet une plus grande prévisibilité des fonds afin de garantir une aide humanitaire qui atteigne les bénéficiaires de la manière la plus efficace possible.
Selon l’UNHCR, 82,4 millions de personnes dans le monde ont été déplacées de force fin 2020 du fait de persécutions, conflits, violences, violations des droits humains ou événements troublant sérieusement l’ordre public.
Chaque jour, des milliers de personnes se voient obligées de fuir leurs lieux de vie. Selon l’UNHCR, 79,5 millions de personnes ont été déplacées de force en 2019, le chiffre le plus haut jamais enregistré, correspondant à presque 1% de la population humaine. Ces personnes déplacées sont parmi les plus vulnérables au monde. Elles sont affectées par des crises, n’ont pas ou peu d’accès à des services de base, vivent dans des conditions inférieures aux normes qui ne permettent pas de garantir leur sécurité, et sont particulièrement exposées aux catastrophes naturelles.