Mykolaiv : L’assistance monétaire pour soutenir la résilience des Ukrainiens

Mia a 66 ans. Elle est née dans un village de l’Oblast de Mykolaiv, à 3h30 au nord d’Odessa et à environ 4h de la ville de Mykolaiv. Elle a vécu un certain temps dans la ville de Mykolaiv, et y a exercé plusieurs emplois, qui ne lui ont pas permis de gagner assez d’argent pour vivre. Elle a donc dû retourner dans son village natal.

Mia n’a pas d’emploi mais elle reçoit une petite pension pour sa retraite. Malheureusement, elle est en mauvaise santé. La ville étant vivement bombardée par des roquettes, elle vit dans un sous-sol depuis avril. L’humidité, le manque de sommeil et la mauvaise alimentation ont aggravé son état de santé.

« Les maisons sont gravement endommagées. Nous attendons la victoire. Une guerre est en cours. Notre ville est constamment bombardée. C’est très dangereux de vivre ici. Tout allait bien avant la guerre et maintenant, le village est détruit, il n’y a plus une seule maison. C’est une ville fantôme. Les liens familiaux et amicaux sont brisés, la guerre a éparpillé les êtres chers à travers le pays ».

Avant la guerre, Mia avait un foyer et subvenait à ses besoins. Elle travaillait dans une boulangerie mais elle est à présent à la retraite. Maintenant que la boulangerie a été détruite, il n’y a plus rien pour les gens.

L’école se trouvait près de la boulangerie, se souvient-elle, il y avait un bâtiment pour les plus jeunes élèves et un autre pour les classes supérieures. Il ne reste que les souvenirs des enfants et des adolescents qui fréquentaient les classes, le souvenir de la cloche de l’école, des enfants qui riaient, qui criaient. Désormais, tout est terriblement calme. Les bâtiments scolaires ont disparu. Les jardins d’enfants et les hôpitaux sont détruits.

La ville disposait de tous les équipements nécessaires. Il y avait des marchés et des boutiques. Il y avait de nombreuses terres fertiles dans la région, il y avait de nombreux agriculteurs, les cultures se développaient, il y avait de la vie. Il y avait aussi plusieurs usines dans les environs, Mia se souvient de l’une d’entre d’elles, une usine de sucre.

« Avant la guerre, nous élevions des canards et des oies, nous avions un jardin, une maison d’été, un accès à l’étang. Maintenant nous passons la plupart de nos journées dans le sous-sol. Nous vivons dans l’Oblast de Mykolaiv, à 4 heures de la ville de Mykolaiv. Ici, pas plus de 10 à 15% de la population est restée. Nos conditions de vie sont assez dures. Nous faisons la cuisine avec du bois pour le feu ».

Mia a pensé à fuir et à laisser sa maison derrière elle, mais ce n’est pas facile.

« Pour partir, il faut louer un moyen de transport et payer beaucoup d’argent. C’est très effrayant, il y a des bombardements constants. Organiser un tel voyage est très compliqué. Je ne veux que la victoire et la paix. C’est très effrayant de vivre ici ».

Grâce à l’assistance monétaire, Mia a reçu 6660 UAH (environ 168 euros) pour lui permettre de couvrir ses besoins fondamentaux.

Je suis très reconnaissante car j’ai pu acheter les médicaments nécessaires et cela a amélioré ma santé. Je vais économiser une partie de l’argent, je compte l’investir dans la reconstruction de la maison. Nous n’attendons que la paix pour retrouver la vie que nous avions avant.