Malgré de nombreux progrès effectués tant au niveau local, que national et global pour réduire la faim dans le monde, qui se sont traduits par une baisse du niveau global de la faim de 27% depuis 2000, des millions de personnes souffrent encore de faim chronique ou de crises alimentaires sévères en 2017.
Parmi les pays les plus affectés par l’insécurité alimentaire, 44 présentent encore un niveau de faim « grave », sept sont dans une situation « alarmante » et un, la République centrafricaine, se situe dans la catégorie « extrêmement alarmant ». L’Asie du sud et l’Afrique subsaharienne restent quant à elles les deux régions les plus touchées par ces niveaux de faim inquiétants.
De même, alors que certaines régions comme l’Asie du sud-est, le Proche-Orient ou l’Amérique latine appartiennent aux catégories « niveau de faim bas » ou « niveau de faim modéré », une analyse individuelle par pays révèle des disparités importantes. Les cas du Guatemala (20,5) et d’Haïti (34,5) sont assez révélateurs de ces écarts au sein d’une même région (moyenne Amérique latine et Caraïbes : 8,4).
- Sur les 815 millions de personnes qui souffrent de la faim, 489 millions vivent dans des pays affectés par des conflits.
- L’Asie compte 520 millions de personnes sous-alimentées en 2017.
- La faim dans le monde se répercute sur la santé des enfants. Ainsi, 155 millions enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et 52 millions enfants de moins de 5 ans souffrent d’insuffisance pondérale.
Les inégalités au cœur de l’insécurité alimentaire
L’Indice de la faim dans le monde 2017 (GHI 2017) propose une analyse multidimensionnelle du creusement de ces inégalités à travers le monde, en mettant en lumière d’importants écarts d’un pays à un autre de la même région, mais aussi au sein d’un même pays. De telles différences peuvent s’expliquer par la mise en lumière d’une série de facteurs. Les conditions géographiques et climatiques, l’augmentation et l’intensification de certains conflits mais aussi les inégalités de pouvoir participent à cette hausse inédite du nombre d’individus affectés par la faim. Des différences de revenus et de pouvoir social en passant par les thématiques de genres et d’appartenance ethnique constituent une liste non exhaustive d’éléments interdépendants qui participent à l’intensification de la faim au sein des territoires.
Pour atteindre les Objectifs de Développement durable (ODD) et notamment ceux qui ont pour but de « ne laisser personne derrière », des solutions concrètes et durables doivent émerger de cette réflexion et être mises en place pour éliminer l’insécurité alimentaire. C’est à ce titre que les inégalités de pouvoir doivent laisser place à des pratiques et des lois qui assurent un cheminement vers une faim zéro pour tous.
En savoir plus sur le GHI 2017 : www.globalhungerindex.org
Télécharger la synthèse du GHI 2017 en français : syn_2017_ghi_fr_web.pdf