Après dix mois de conflit, 5,2 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire dans la région du Tigré. Mekelle, la capitale régionale du Tigré, accueille désormais plus de 100 000 personnes déplacées, qui ont fui les combats dans les zones rurales.
Depuis juin 2021, la région éthiopienne du Tigré connaît un arrêt des services essentiels tels que les réseaux de téléphonie mobile, les livraisons de carburant et les services bancaires. Cela impose d’énormes défis à la fois aux personnes vivant dans la région et aux organisations humanitaires qui tentent de les aider.
Plus de 400 000 personnes au Tigré sont confrontées à des niveaux de faim catastrophiques. Depuis le début de la crise, les partenaires alimentaires et le gouvernement éthiopien ont mené des distributions de nourriture. Mais celles-ci sont retardées ou suspendues en raison de la difficulté d’accès au Tigré, qui est désormais accessible via la région Afar, qui connaît également un conflit. Le manque d’argent liquide et de banques opérationnelles entraîne également une hausse des prix alimentaires sur les marchés de Mekelle, exacerbant une situation déjà grave.
Les activités d’ACTED ont débuté en mai et visaient à fournir une aide en espèces indispensable à 900 familles vulnérables réfugiées dans deux écoles. Après la suspension des communications et des services bancaires en juin, ces familles n’ont plus pu recevoir d’argent liquide comme prévu. ACTED a répondu à ce nouveau défi par un transport physique d’argent et des distributions de main à main. ACTED a pu distribuer la première série d’argent liquide le 21 août, touchant un total de 863 familles, soit 4315 personnes.