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Au Niger l’accès à l’eau potable est une urgence vitale

À Sine Godar, un village de l’Ouest du Niger, l’accès à l’eau potable est une urgence vitale. Entre septembre et décembre 2018 avec l’UNICEF, ACTED a mis en place une aide d’urgence dans ce village de 4550 habitants de la région de Tillabéri, frontalière du Mali.

Au Niger, moins d’un habitant sur deux à accès à l’eau potable en milieu rural. Le Niger est un pays sahélien aux ressources en eau rares, un drame pour ses habitants, aggravé par le dérèglement climatique et les déplacements de population.

Un réseau d’eau potable vétuste et coûteux

À Sine Godar le réseau d'eau potable est partiellement dégradé. Il est géré par les militaires qui facturent 25 FCFA (environ 0,038 euros) les deux bidons de 25 litres d’eau, soumis à des risques de contamination de l’eau et des récipients de collecte et de puisage. Ce réseau d’eau vétuste ne satisfait pas les besoins de toute la population locale. À cela se rajoute à un manque de latrines familiales et communautaires, l’absence de système de gestion des ordures et surtout l’arrivée récente et massive de personnes réfugiées, installées sur un site situé à 1km du village, qui augmentent ainsi la pression sur les ressources locales en eau déjà critiques.

François Hericher, directeur pays chez Acted au Niger

Un accès insuffisant à l’eau et à l’hygiène pour les déplacés maliens et les habitants

La vétusté du point d’eau sur place ne permet pas à tous d’accèder à l’eau et à l’hygiène. 868 déplacés fuyant les violences du Mali frontalier se sont installés dans le village de Sine Godar qui comptait déjà 3 682 habitants. Le village compte aujourd’hui 4 550 personnes.

4 mois pour répondre à l’urgence de l’accès à l’eau

L’intervention d’urgence d’ACTED a été financée par le Fonds Central d’Intervention d’Urgence (Central Emergency Response Fund – CERF) des Nations Unies via l’UNICEF.

Différentes activités ont été mises en place entre septembre et décembre 2018 :  

– réhabilitation du point d’eau,

– création d’un Comité de Gestion des infrastructures d’eau (CGPE),

– formation de relais communautaires pour diffuser des messages clés d’hygiène et d’assainissement au sein des communautés,

– distribution de kits hygiène et de kits dignité,

– organisation de séances de sensibilisation et de journées de salubrité.