Elles vivent à moins de 5 km des champs de batailles. Elles sont victimes du conflit chaque jour, entre les mines et les bombardements.
En 2018, ACTED a fourni une aide monétaire pour couvrir les besoins humanitaires d'environ 9000 personnes dans les zones touchées par le conflit dans l'est de l'Ukraine, avec le soutien du gouvernement allemand et canadien et de la Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes de la Commission européenne (ECHO).
Plongée dans la vie des populations du Donbas : un témoignage direct de la vie le long de la ligne de contact dans l'est de l'Ukraine.
À l’été 2014, Valentyna s’est fracturé le fémur. Elle se déplace à l’aide d’une marchette. De l’automne 2014 à l’hiver 2015, les bombardements et les ondes de choc ont détruit sa maison, l’obligeant à déménager.
Valentyna ne peut compter que sur sa retraite pour subvenir à ses besoins, à ceux de sa fille et de sa petite-fille. Leur maison, construite par les parents de Valentyna, a été lourdement endommagée par les nombreuses ondes de choc dues aux explosions.
Andrian a tout perdu à cause du conflit. Tout est parti en fumée le jour où un obus a frappé sa maison. Tout ce qu’il lui restait, c’était son passeport. Il a d’abord passé quelques temps dans un hôpital, à cause du handicap dont il souffre, puis a réussi à acheter une petite maison qui ne compte que quelques meubles. Son vieux canapé lui sert de lit comme de lieu de travail. Andrian fait du miel, et complète ses revenus avec des petits travaux de cordonnerie occasionnels. Il a appris ces deux métiers seul.
Raisa souffre de maladies chroniques, elle a récemment survécu à une crise cardiaque. Elle a une mobilité limitée et a besoin de traitements médicaux coûteux et de soins constants. C’est sa fille Elena, qui, n’habitant par loin, vient s’occuper d’elle.
Raisa a une pension de 1700 hryvnias (environ 56 euros) par mois. Cela représente moins de la moitié du minimum vital tel que reconnu en Ukraine (mars 2019). Depuis le début du conflit, Raisa n’a reçu aucune aide humanitaire. Aujourd’hui, ACTED lui fournit une aide en espèces, qu’elle dépense en nourriture et en médicaments.
Liubov et sa famille vivent dans une maison qui s’effondre peu à peu. Elle est situé à proximité d’une zone qui subit des bombardements constants.
Le revenu total de la famille est de 15 000 hryvnias (500 euros), soit environ 55 euros par personne et par mois. Plusieurs membres de la famille sont handicapés. L’une de ses filles va à l’université à une vingtaine de kilomètres de leurs domicile. Liubov partage son toit avec la mère de sa belle-fille, décédée – à 57 ans, elle a perdu ses jambes.
Grâce à l’aide financière d’ACTED, Liubov et sa famille ont pu acheter des médicaments, de la nourriture et une machine à laver.
Suite à plusieurs accidents, Nina a subit des fractures des deux mains. En plus de sa santé déjà fragile, elle a aujourd’hui besoin d’un déambulateur pour se déplacer. Quant à son fils, il a dû subir une intervention chirurgicale récemment et a besoin de traitements médicaux coûteux. Il est difficile pour Nina de s’occuper de son fils tous les jours. Elle peut à pine sortir de chez elle. Ce sont ses voisins qui lui achètent à manger. Grâce à l’aide financière d’ACTED, Nina a pu acheter de la nourriture, des articles d’hygiène et un déambulateur.