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Des vacances studieuses à Obo!

Plus de 650 enfants ont pris le chemin de l’école ce mercredi 1er août 2018

  • Dans le cadre de son projet de réponse à l’urgence causée par la crise sécuritaire à Zémio, ACTED organise des cours de rattrapage pour les enfants issus de familles déplacées des villes de Zémio et Mboki ainsi que pour les enfants des communautés résidentes qui ont échoué à l’examen de fin d’année permettant d’accéder à la classe supérieure.
  • La ville d’Obo, dans la région Sud-Est, présente une situation sécuritaire plus stable que les localités voisines, et depuis mi 2017 accueille régulièrement des vagues de populations déplacées en provenance des villes plus à l’ouest (Zémio, Mboki…). Ces familles déplacées et démunies ont été acceptées par les habitants d’Obo, qui leur ont cédé des terrains ou les ont accueillis dans leur famille.
Une classe d’enfants à l’écoute du Parent-Enseignant

Éducation en contexte d’urgence : une « deuxième chance »

Depuis 2017, avec le soutien de la Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes de la Commission européenne (ECHO), ACTED apporte une aide à ces personnes déplacées en construisant dans la ville des installations sanitaires et points d’eau supplémentaires, ainsi qu’en organisant des activités d’appui à l’éducation en urgence pour les enfants qui ont décroché du système scolaire.

Ce matin du 1er août 2018, 650 enfants étaient ainsi en route pour l’école : filles, garçons, issus de familles déplacées ou non, de confessions et d’ethnies différentes, inscrits par leurs parents sur la sollicitation de leurs instituteurs et d’ACTED, se sont rendus aux cours de rattrapage organisés par ACTED dans quatre écoles de la ville d’Obo.

Au terme de ces cours, ils auront la possibilité de passer ou repasser l’examen leur permettant, s’ils le réussissent, d’accéder au niveau supérieur à la rentrée scolaire, une véritable deuxième chance.

Conflit et éducation, un défi quotidien

En plus d’être très enclavée, la région du Sud-Est a été marquée par de violents affrontements entre les groupes armés. Ces conditions ne sont pas propices à attirer des enseignants qualifiés et les échanges commerciaux sont extrêmement précaires. Par conséquent, les professeurs, le mobilier et le matériel scolaire se font rares et dans ces conditions, il est difficile pour les familles de considérer l’éducation de leurs enfants comme une opportunité à saisir.

Dans le cadre de ce même projet, ACTED rénove et équipe des salles de classe et a identifié en coordination avec les autorités éducatives 30 parents en capacité de donner des cours aux élèves qui participeront à une formation sur la pédagogie de base et  seront affectés aux écoles de la localité pour y donner des cours.

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